43 Document (s)

Entre textes poétiques et rythmes tantôt rock, cubains ou encore latinos, nul doute qu'Yves Jamait, le protégé d'Aznavour, saura une nouvelle fois conquérir son large public.

Tarius est un groupe de six musiciens : un chanteur, un saxophoniste, un tromboniste, un claviériste, un bassiste et un batteur. Tous sont compositeurs, d'une musique qui leur ressemble, éclectique et généreuse. Ils ont exploré sur scène tous les styles, de l'afrobeat à l'électro en passant par le rock et la pop pour mieux servir leurs chansons. Yannick Walet, la voix du groupe, influencé par les plus belles plumes de la chanson française de Brel à Bashung en passant par Johnny Cash interprète des textes poétiques qui sont autant d'histoires d'amour, d'incantations sensuelles et d'odes à la vie, le tout servi dans une ambiance 70's revisitée à la sauce électrorock.

Philippe Prohom, ce sont quatre albums, un live, un EP, des clips, de la scène, beaucoup de scène, de la transmission, de la formation d'artistes, quelques singles qui tournent en radio et puis un chemin de Compostelle en vidéo. Depuis le succès de Ca oublie d'aimer en 2002, un titre blue line, au croisement du trip hop et de la chanson, il marche, contemple et cherche à s'approcher au plus près de ses émotions. Oublier le cérébral pour toucher le coeur. "Je suis en fait comme... les autres hommes" avouait-il avec humilité et courage en 2007, sur l'album Aller retour, dans la chanson La fille du train, et comme la vie a de l'humour, c'est à pied qu'il deviendra un autre homme. Ces deux dernières années, Philippe écrit et compose l'équivalent de deux albums, il s'isole, fait le tri dans le flot de tous ses mots. Il quitte la ville pour cultiver son jardin, au calme, dans sa maison à la campagne, puis dans un chalet en pleine montagne. Il pétrit doucement le vivant. C'est ainsi que commence l'histoire de ce nouveau disque, tel le peintre qui dessine le monde d'une simple ligne, Philippe Prohom pose des textes précis et essentiels.

Il est temps pour John Trap de crever l'écran. Musicien considérable, compositeur, arrangeur et multi-instrumentiste complet, il construit depuis longtemps une oeuvre hantée par l'enfance et le monde magique du cinéma, où il puise et se ressource inlassablement. Homme des bois, peu porté vers les mondanités, il a collaboré avec Dominique A, Peter Deimel du Black Box Studio, le compositeur Bruno Coulais, les musiciens Antoine et Bernard Paganotti, et depuis plus de dix ans, avec Arnaud Le Gouëfflec, tout en développant une très large palette d'arrangements, au service d'une pop-rock onirique immédiatement reconnaissable, où se mêlent des accents expérimentaux. A cette oeuvre-monde, le bien nommé Cinéma est la porte d'entrée idéale : écrit en français, il concentre toutes les obsessions de son auteur, la présence de la mort, les fantômes de l'enfance, les ombres de la forêt et le goût des personnages rugueux et authentiques. Tout ce qu'il faut pour faire un bon film, n'est-ce pas ? John Trap pense la musique de façon cinématographique, et les histoires qu'il déroule de sa lanterne magique sont autant de courts-métrages poignants, dramatiques, drôles, profondément humains. John Trap ne joue pas, il filme.

Enregistré en deux semaines en compagnie des Bikini Machine au mythique Toe Rag, ''vintage only'' studio de la banlieue est de Londres, sous la houlette du non moins légendaire Liam Watson (''Elephant'' des White Stripes), Didier Wampas renoue ici avec le rock and roll pur jus.

Cet album de duos, c'est la somme de multiples instants éphémères, empreints. Un jeu avec les vieux complices de toujours comme Patrick Bruel, la famille Chedid, Michel Jonasz, Bernard Lavilliers, Eddy Mitchell, Alain Souchon, Hubert-Félix Thiéfaine, Tryo ou avec la jeune génération comme Juliette Armanet, Jeanne Cherhal, Julien Doré, Tim Dup, Christophe Maé, Vianney, Zaz. Pas un combat singulier entre les anciens et les modernes, juste un miroir tendu à d'autres voix, d'autres tempéraments, le temps d'une chanson. Une relecture des titres de Véronique, pour donner à écouter sous un angle néoclassique, des chansons emblématiques de son répertoire comme Amoureuse ou moins connues comme C'est long c'est court. Et constater que la musique de Véronique est flexible, volatile, qu'elle se prête à toutes les alchimies, à d'autres interprétations... Chacun des artistes invités apporte sa griffe, tout est changé, et, finalement, rien n'est vraiment changé : l'âme Sanson est bien là, inaltérable, pimentée d'autres talents...